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Le blob japonais, notre nouvel ingénieur ferroviaire ?

Physarum polycephalum est un être unicellulaire plus compétent que nous pour réaliser des réseaux optimisés !

Imaginez qu'un jour, le blob soit le concepteur de nos lignes de TGV ou de métro !

Les expériences ci-dessous ont été présentées dans un ouvrage écrit par Audrey Dussutour, chercheuse au CNRS (cf. section "Notre source").

Ses réseaux optimisés

L'essentiel :

  - Le blob, une cellule n'ayant pas de cerveau, est capable de trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe, à anticiper les changements de son environnement.

  - Il est aussi capable de construire des réseaux optimisés bien plus efficaces que les réseaux ferroviaires des humains (qui ont un cerveau) !

Expérience 1 - Le labyrinthe

Descriptif

L'expérience réalisée en laboratoire consiste à placer plusieurs blobs japonais dans un labyrinthe. Ils doivent repérer deux sources de nourriture qui sont placées chacune à une sortie du labyrinthe. Après les avoir trouvées, les blobs doivent les relier.

Les routes du labyrinthe mènent soit dans des culs-de-sacs, soit vers des sorties sans nourriture.

Les résultats

Tous les blobs ont réussi à relier les deux sources de nourriture. Aucun ne s'est trompé ! Les blobs se déploient jusqu'à trouver d'autres blobs et fusionnent avec eux. Ainsi, au bout d'un certain temps, il n'y a plus qu'un seul blob dans le labyrinthe couvrant tous les chemins possibles. Lorsque les deux sources de nourriture sont localisées, l'unique blob rétrécit de façon à n'emprunter que le chemin le plus court reliant les deux.

Expérience 2 - Le réseau optimisé

Descriptif

Prenons l'exemple de la région de Tokyo.

L'expérience réalisée en laboratoire consiste à placer sur une carte de la région de Tokyo réalisée avec un gel un flocon d'avoine à l'emplacement de chaque ville présente sur la carte. Il faut ensuite placer le blob à l'emplacement de Tokyo.

Le but est de savoir si le blob est capable de concevoir un réseau de veines optimisé.

Conclusion

Physarum polycephalum semble donc meilleur que nous dans la conception de réseaux ferroviaires même si on ajoute des contraintes géographiques telles que les montagnes ou les fleuves !

Le blob japonais, notamment, est capable de former des réseaux optimisés.

Découvrons lesquels...

Conclusion

Le blob sait trouver le chemin le plus court dans un labyrinthe.

Résultats

À chaque fois que le blob rencontre un nouveau flocon d'avoine, il crée une veine entre sa position initiale et le flocon. Ainsi, à la fin de l'expérience, une fois tous les flocons découverts, on peut "capturer" le réseau de veines formé par le blob.

En le comparant au réseau ferroviaire de la région de Tokyo, on constate que le blob réalise un réseau bien plus efficace et plus robuste ! En effet, toutes les villes restent connectées même si un lien se trouve rompu et les chemins empruntés par les veines apparaissent plus courts.

Toshiyuki Nakagaki a remporté son premier prix Ignobel après avoir publié les résultats de cette expérience !

Un chercheur a réalisé la même expérience avec la France, l'Angleterre, le Canada, ...

Le blob est là-aussi, meilleur que l'être humain !

Expérience 3 - Anticipation aux changements

Descriptif

L'expérience réalisée par Audrey Dussutour en laboratoire consiste à placer un blob sur une plaque de gélose stockée dans un endroit chaud et humide. Toutes les trente minutes, il faut faire chuter la température.

Le but est de vérifier l'hypothèse ci-dessus.

Résultats

À chaque fois, le blob arrête de croître toutes les trente minutes. Après avoir répété l'expérience plusieurs fois de suite, on ne modifie plus l'environnement. On constate alors que le blob continue toujours à interrompre sa croissance toutes les trente minutes.

Conclusion

Le blob parvient à anticiper les changements de son environnement.

Hypothèse

Le blob semble avoir la possibilité d'anticiper et de se préparer aux changements du milieu dans lequel il vit.

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